Froid comme un trader avant la crise

Publié le par Jacques Michaud

L'un de nos objectifs affichés est bien d'observer une langue qui s'invente chaque jour et de militer pour que ladite langue verdisse ou s'encanaille et se métaphorise aussi à l'envi (non, non y a pas de faute d'orthographe à envi ). J'ai la faiblesse de lire, généralement avec trois ou quatre semaines de décalage, Télérama (1) (oui, quand on lit Télérama, il faut presque s'en excuser... Oui, je sais, la calotte ! ) Dans un récent numéro de l'hebdo cultureux, donc, disais-je, un certain Nicolas Delesalle, qui accessoirement dévoile les secrets du livre électronique de Sony, manie la comparaison avec un sens aigu de l'actualité. Par rapport à la chaudeté*, je dirais même la chalaison* du livre papier, il trouve le livre électronique froid comme un trader avant la crise. Mais votons des félicitations à ce M. Métaphore de l'année qui trouve que l'écran n'est pas plus tactile que l'époque victorienne. Où va-t-il chercher tout ça ? Il évoque le passé de ces e-books à la lenteur de limace à la mémoire de poisson rouge, bref c'est un festival; l'effet Linguapop commence à faire irruption dans la presse magazine. Nous devenons un think tank, nom de dieu !

(1) Télérama 3067 du 22 octobre 2008, Nicolas Delesalle
* Mots issus du Petit Michaud Illustré, actuellement en gestation chez Seb  (et ça demande plus de 9 mois)

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