Faire la trêve des confiseurs

Publié le par Jacques Michaud

Je me suis souvent aperçu que cette expression, que  pour ma part j'utilise souvent et mets en pratique une fois l'an, est mal connue de mes contemporains, de mes concitoyens et de mes condisciples. Ah, les branques !
La trêve des confiseurs, c'est la période entre la veille de Noël et le lendemain du premier janvier  (je crois que c'est donc le 2). Pendant cette période, on n'en branle pas une, on regarde des Tex Avery, on boit du champ, on bouffe du chocolat et plein d'autres trucs sucrés comme le foie gras et la dinde. Pendant ce temps les confiseurs s'en mettent plein les fouilles. Les organes génitaux externes (les Bourses) sont au repos. Le CAC va pouvoir attendre quelques jours avant de nous les briser menu. Et que je te monte ici et que je te descends là ! Bruno Sarkozo va aller en vacances avec sa meuf et on va entendre parler d'autre chose que de réforme et du pognon des riches. Les pauvres le resteront et les vaches seront bien gardées.

Michel T. qui aime amener un peu de douceur dans ce monde de brutes nous en condense le sens à partir de Wikipédia.

"La trêve des confiseurs était à l'origine appelée la trêve de Noël en référence à la période de Noël 1914 de la Première Guerre mondiale : les soldats du front occidental étaient épuisés et choqués par l'étendue des pertes humaines qu'ils avaient subies depuis le mois d'août. Au petit matin du 25 décembre, les Britanniques qui tenaient
les tranchées autour de la ville belge d'Ypres entendirent des chants de Noël venir des positions ennemies, puis découvrirent que des arbres de Noël étaient placés le long des tranchées allemandes. Lentement, des colonnes de soldats allemands sortirent de leurs tranchées et avancèrent jusqu'au milieu du no man's land, où ils appelèrent les
Britanniques à venir les rejoindre. Les deux camps se rencontrèrent au milieu d'un paysage dévasté par les obus, échangèrent des cadeaux, discutèrent et jouèrent au football.

Ce genre de trêve fut courant là où les troupes britanniques et allemandes se faisaient face, et la fraternisation se poursuivit encore par endroits pendant une semaine jusqu'à ce que les autorités militaires y mettent un frein."

NDR : Cet épisode a été relaté par un film qui a connu un certain succès : "Joyeux Noël" de Christian Carion (avec Guillaume Canet).

(...) L'expression provient de la trêve de Dieu, confirmée en France par le roi Saint Louis vers 1245 : l'Église catholique ordonnait que les combats guerriers soient arrêtés pendant la période de l'Avent à Noël.

Faites gaffe, Dieu est partout. On fait la paix en son nom et on fait la guerre itou. Et tout. Si ça se trouve, sans déconner, il existe !


Publié dans métaphore

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J
La trêve des confiseurs, c'est sympa je ne connaissais pas. C'est une periode de glande, d'accord mais ne nous laissons pas aller au point d'avoir les bonbons qui collent aux papiers !
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J
<br /> Surtout, ne jamais risquer de se retrouver chocolat !<br /> <br /> <br />