Faire le cul-mariot/Faire des galipettes
Après avoir exercé sa sagacité, Olivier, lecteur de l'article précédent (cf.commentaires) nous permet de faire le point suivant :
Dans les Nouveaux Exercices de Français, de Maurice Grévisse (1), actualisés en 1977, éditions de Boeck, le grammairien désigne le cul-mariot comme une culbute ou une cabriole voire une "galipette" en langage familier, le grammairien Grévisse en donne des équivalents tirés de provincialismes ("custourniau" dans le Hainaut, "Coupérou" à Liège, "cupesse" à Genève). Ainsi "cul-mariot" serait originaire de Champagne.
On peut alors imaginer que faire le cul-mariot prend son sens premier de faire des culbutes ou des galipettesou roulades, comme les fait un gymnaste. Ce que le Grévisse ne dit pas bien sûr, c'est que "Faire des galipettes" en français populaire suggère "faire l'amour".
Le même Olivier, poursuivant ses recherches nous indique l'occurrence de cul-mariot dans une ballade de l'anthologie des ballades françaises, 1892-1941 de Paul Fort, La chanson du hanneton.
"Nous jouerons à cul-mariot. Hanneton, vole, vole, vole. Louis XIV est à l'école. Il bat Montecuculli. Nous ferons la guerre aussi. Hanneton, vole, vole, vole. Bonaparte est à l'école. Il y passe le pont d'Arcole."
Anthologie des ballades françaises, 1892-1941
Maurice Grévisse (1895-1980) est un grammairien belge (ce qui explique que ce qu'il appelle des provincialismes se conçoit dans une extension à la francophonie). Il est l'auteur du très fameux "Le bon usage" qui a fait longtemps et fait encore autorité parmi les linguistes.