Sortir du cul des vaches

Publié le par Jacques Michaud

En son temps, naguère, j'avais noté l'expression "n'être bon qu'à être au cul des vaches", c'est-à-dire fleurer bon ses origines paysannes et, pour les courbés de l'urbanité, n'être bon à rien d'autre qu'à vivre comme un paysan, avec tout ce que ça représente d'idées reçues, de connotations cul-terreux, red neck, etc. Vivre aussi dans le trou du cul du monde pour ceux qui voient encore le paysan comme un demeuré. C'est vrai, il y en a, comme chez les courbés ! Mais ceux que je rencontre car, je vis dans un petit hameau au mlilieu des champs certes entouré d'une voie ferrée, d'une nationale, d'une autoroute, ceux que je rencontre dis-je, me parlent l'un de son prochain voyage à Nouyork, l'autre de son mois annuel (!!!) à Madagascar et de ses virées à moto dans le désert tunisien. D'autres encore vivent la vie qu'ils se sont rêvée, simple, agreste, spartiate, idéale aux deux sens du terme. Je vois pas la différence entre eux et moi...
Sortir du cul des vaches, c'est avoir eu, en quelque sorte, de la promotion entre un état ci-devant cul-terreux et un maintenant autre mais qui toutefois sent la paille et le grain.

C'est vrai aussi que je connais des paysans qui respectent la caricature. Mais je les aime bien.

Publié dans métaphore

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P
Sortant moi-même du cul des vaches (et oui, auvergnat, donc poulidor du rugby en quelque sorte) je me permets d'apporter la modeste contribution de mon grand père qui n'a de cesse de dire lorsque quelque chose est agréable que "ça fait tout de même plus de bien qu'un coup de pied au cul". Expression qui arrive le plus souvent à la fin d'un verre de vin. La fin de la bouteille est quand à elle plutot ponctuée par un "En v'là une que les prussiens n'auront pas !". Bref, passer du temps avec son papy en auvergne, c'est la meilleur solution d'enrichir son verbe que quelques expressions colorées, tandis que dehors, "il gèle à pierre-fendre"
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J
<br /> <br /> Il se trouve qu'un morceau de ma famille à Clermont et un autre à Toulouse et donc, les discussions sur l'impossibilité de Clermont à remporter le bouclier de Brennus sont animées...<br /> <br /> <br /> Merci de nous rappler l'expression articulée sur l'histoire de France  "encore une que les Prussiens (guerre de 70) n'auront pas !" le vocable Prussien ayant été au fil des guerres remplacé<br /> par d'autres vocables peu amènes (casques à pointes, boches, chleus, etc.). Fort heureusement l'Europe, si difficile à construire, nous permettra de rendre encore plus désuiètes ces expressions.<br /> Je ne me fais pas trop d'illusion, d'autres expressions non moins amènes, mettent en jeu d'uatres peuples.<br /> Je pense aussi à Raymond Queneau, qui faisait dire à Cidrolin, personnegae des Fleurs Bleues (roman crypté à la queneau) : Encore un de foutu ! à chaque fois qu'il avit fini un repas.<br /> Philosophiquement, quelque part, la bouteille bue, le repas absorbé signalent tout bêtement notre vieillissement quotidien...<br /> <br /> <br /> <br />
C
c'est vrai jacques ! je connais des paysans du Nord, des chtis qui s'appellent eux mêmes culs terreux sans connotation péjarative ! 
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J
<br /> Ah les chtis !<br /> <br /> <br />